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Photo du rédacteurAudrey-Anne Lacasse

PROFIL CARRIÈRE INVESTIGATEUR: Le parcours de Vicky Lévesque, jeune chercheuse en santé des sols et son microbiome

Dernière mise à jour : 10 mai


Dernièrement j'ai eu une rencontre hyper enrichissante avec Vicky, j'espère que mon entrevue avec elle vous stimulera encore plus avec cette carrière intrigante et inusitée!


Dis-nous, quel est le parcours académique et professionnel qui t’a mené à faire une carrière de chercheuse ? 



Vicky dans le cadre de son travail!

J’ai été élevée sur une ferme laitière et j'ai participé à quelques tâches à la ferme. Vers l’âge de 15 ans, j’ai un peu abandonné le travail à la ferme puisqu’il était difficile d’obtenir un petit salaire. J’ai réussi à trouver un emploi comme entretien paysagiste durant mes étés et à la Cantine durant mes hivers à temps partiel tout en allant à l’école, durant sept années consécutives.  


À la fin de ma 6e année et aux cours de mes études aux secondaires, j’étais inscrite en concentration musique où j’ai développé des habiletés à jouer du saxophone. Bien que j’aimais jouer d’un instrument, j’ai réalisé que la musique était plus un passe-temps qu’un potentiel métier pour moi. L'art et la technique de conception et de construction faisaient aussi partie de mes intérêts. Je me suis alors orientée vers l’architecture en entrant au Cégep, mais en discutant avec des architectes j’ai découvert que ce n’était pas pour moi.  


Après ma première année au Cégep, j’ai travaillé au cours d’un été dans un abattoir de porcs au sein de l’Agence canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) à Yamachiche. Cette opportunité d’emploi m’a ouvert l’esprit et m’a permis de voir qu’il existait différentes opportunités d’emplois dans le domaine de l’agriculture. J’ai consulté un orienteur et il m’a parlé du programme d’agronomie. Je me suis alors tournée vers le BAC en agronomie à l’Université Laval. C’est lors de mon premier stage dans un laboratoire en science animal à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) que j’ai eu un coup de foudre pour les sciences. 



Tout au long de mon parcours en agronomie, j’ai travaillé à temps partiel, ou comme emploi d’été, dans différents laboratoires de recherche au sein d’AAC en passant de la qualité de la tomate et du poivron, du fourrage, de l’eau jusqu’au sol. Ces expériences m’ont menée vers des études à la maîtrise en science du sol et de l’environnement et au doctorat en microbiologie du sol. J’ai poursuivi avec un postdoctorat à AAC durant trois années consécutives dans le domaine de la science du sol tout en cherchant un emploi dans ma spécialité : les sols. C’est en février 2020 que j’ai finalement trouvé un poste en santé des sols et son microbiome chez AAC en Nouvelle-Écosse. 

 

En quoi consiste ton métier ? 

En tant que chercheuse scientifique, je fais de la gestion de projets. Je gère des budgets, les ressources humaines, une équipe de recherche composée de techniciens et d’étudiants, et des projets de recherche. Je rédige des articles scientifiques et des rapports annuels, j’effectue des présentations scientifiques (régional jusqu’à l’international), je fais également de la vulgarisation scientifique et je supervise des étudiants aux études supérieures. Je réponds aux questions du gouvernement, du public, des industries et des producteurs agricoles tout en restant impartial. J’explique les avantages et désavantages en me basant sur des faits scientifiques. 

 

À quoi ressemble une journée dans ton quotidien au travail ? 

Pour être honnête, mes journées sont assez variées. Cela va dépendre de la saison durant l’année et des priorités. 


Entre le printemps et l’automne, c’est un moment de l’année où c’est très achalandé. J’accompagne souvent mon équipe de recherche pour récolter les échantillons de sol sur le terrain et je m’assure de la logistique des analyses en laboratoire. Je vérifie qu’on respecte les échéanciers. Je réponds à mes courriels, je prépare mes présentations orales, je fais des rencontres avec mes collègues, l’industrie et les différents producteurs agricoles, j'applique à des demandes de subventions et j’appuie les étudiants dans leurs projets de recherche.  


L’hiver est un moment plus opportun pour écrire des articles et les rapports et élaborer de nouveaux projets de recherche. C’est durant cette période où j’ai un peu plus de temps pour faire les analyses statistiques des résultats obtenus au cours de l’année et préparer les présentations. Je m’assure que l’équipe avance bien les projets en cours. Je planifie l’embauche d’étudiants d’été et les travaux aux champs pour la nouvelle saison de culture. 


Donc, c’est un travail très varié et valorisant comme mon rôle est d’aider les producteurs agricoles en trouvant des approches plus durables à la gestion de leurs terres agricoles et de maintenir ces terres en santé pour les générations futures. 


Vous aimeriez en savoir plus sur votre profil de carrière ou sur la multitudes de carrières en agroalimentaire? On se rejoint ici.

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